5 plantes sauvages du mois de novembre !

5 plantes sauvages du mois de novembre !

Nous avons sélectionné 5 plantes sauvages comestibles et médicinales à cueillir au mois de novembre : l’ail sauvage, le maceron, le pin sylvestre, la consoude officinale et le prunellier.

Abondantes, faciles à identifier et riches en usages, vous pourrez les trouver lors de vos cueillettes. Qu’elles soient aromatiques, médicinales ou simplement délicieuses, elles offrent une belle porte d’entrée dans le monde de la cueillette.

Parce que chaque cueillette est une aventure, munissez-vous de votre couteau de cueillette, de votre panier et partez à la découverte des plantes sauvages !

L’ail sauvage (Allium p.p.)

L’ail sauvage est souvent confondu avec la ciboulette, qui est rarement sauvage. On le reconnaît à son odeur caractéristique d’ail lorsqu’on froisse les feuilles.

Tout se consomme : le bulbe, les feuilles, les fleurs et les graines. Leur goût est piquant et aromatique, proche de la ciboulette.

Les espèces les plus communes sont l’ail des vignes (Allium vineale) qui a des feuilles creuses et l’ail maraîcher (Allium oleraceum) qui a des feuilles pleines au moins vers le haut. Les différencier n’est pas essentiel, car toutes deux sont comestibles et délicieuses.

À ne pas confondre

⚠️ Attention à ne pas les confondre avec d’autres plantes à feuilles linéaires qui ne sentent pas l’ail comme l’ornithogale en ombelles (Ornithogalum umbellatum) ou la jacinthe des bois (Hyacinthoides non-scripta), toutes toxiques.

Donc si ça sent l’ail, c’est bon signe !

Le maceron (Smyrnium olusatrum)

Appartenant à la famille des Apiacées (celle de la carotte), le maceron se distingue par ses grandes feuilles divisées en gros segments. Ce qui permettra de ne pas le confondre avec les trois mortelles de la famille des Apiacées : la grande ciguë (Conium maculatum), la ciguë vireuse (Cicuta virosa) et l’œnanthe safranée (Oenanthe crocata), qui ont un point commun, c’est d’avoir des feuilles très finement découpés.

Cultivé autrefois comme légume, il offre un parfum puissant et légèrement amer. On peut en consommer les jeunes pousses, les feuilles, la racine et même les fruits.

Usages culinaires

Les feuilles peuvent être cuisinées en soupe, pesto ou simplement revenues à la poêle avec un peu d’huile, pour un effet croustillant rappelant des chips.
Les fruits secs (diakènes noirs) peuvent être utilisés comme un poivre sauvage, au goût plus doux mais très aromatique.

Où le trouver ?

Le maceron pousse surtout sur le littoral méditerranéen et atlantique, mais on le rencontre aussi en région parisienne. Quand il s’installe, il devient souvent abondant.

À ne pas confondre

Il peut rappeler l’angélique des bois (Angelica sylvestris), elle aussi comestible, mais dont les fleurs sont rosées et les fruits différents. Une fois qu’on a senti le maceron, on ne l’oublie plus : son odeur est unique.

Le pin sylvestre (Pinus sylvestris)

Reconnaissable à son écorce orangée et à ses aiguilles torsadées groupées par deux, le pin sylvestre est un conifère commun de nos forêts.

On utilise principalement ses aiguilles et ses bourgeons, récoltés en automne-hiver. Ces parties sont riches en essences résineuses aux vertus antiseptiques, expectorantes et anti-inflammatoires.

Usages traditionnels

Les bourgeons servent à préparer des infusions, des sirops ou des alcoolatures contre la toux, les maux de gorge ou le rhume.

Leur goût est frais, résineux et citronné, rappelant le romarin et le zeste d’agrumes.

À ne pas confondre

Le pin noir (Pinus nigra) qui a des aiguilles plus longues et une écorce grise, peut lui ressembler, mais n’a pas les mêmes usages. Il n’est pas toxique.

La consoude officinale (Symphytum officinale)

Plante de la famille des Boraginacées, la consoude se reconnaît à ses poils rêches, ses feuilles agrippantes et sa tige ailée (les feuilles descendent le long de la tige).

Usages médicinaux

On emploie surtout les racines, riches en mucilages, connus pour ses propriétés cicatrisantes notamment.
Elles sont utilisées directement sur la peau en baume, macérat huileux ou alcoolature pour les hématomes et douleurs articulaires.

Attention : la racine de consoude contient des alcaloïdes pyrrolizidiniques toxiques pour le foie. Elle ne s’emploie qu’en usage externe.

À ne pas confondre

La digitale pourpre (Digitalis purpurea) lui ressemble un peu mais ne s’accroche pas aux vêtements et possède des poils doux. Elle est mortelle. Les fleurs permettent de les distinguer facilement.

Le prunellier (Prunus spinosa)

Aussi appelé épine noire, le prunellier est un arbrisseau épineux aux rameaux sombres qui produit à l’automne, de petites prunelles bleutées recouvertes d’une pruine blanche.

Les fruits deviennent meilleurs après les gelées, quand ils perdent leur âpreté.

Usages culinaires

Les prunelles se consomment :

  • en confiture,

  • en sirop,

  • en lactofermentation (façon umeboshi japonais),

  • ou en liqueur (comme la fameuse troussepinette).

Précautions

Le noyau, les fleurs et les jeunes pousses contiennent de l’acide cyanhydrique (toxique à forte dose). La chair, en revanche, est sans danger.
Utilisez donc les préparations avec modération, surtout celles contenant des noyaux écrasés.

Questions fréquentes sur les plantes sauvages de novembre

Quelles plantes sauvages peut-on cueillir en novembre ?

On pourrait par exemple citer le bulbe, les feuilles, les fleurs et les fruits de l’ail sauvage ; les jeunes pousses, les feuilles, la racine et même les fruits du maceron ; les aiguilles et les bourgeons du pin sylvestre ; les racines de la consoude et les prunelles du prunellier.

Toutes les espèces d’ail sauvage sont-elles comestibles ?  

Oui, à condition qu’elles dégagent une odeur d’ail. Méfiez-vous des feuilles qui n’en ont pas : elles peuvent être toxiques.

Comment utiliser la consoude sans danger ? 

La racine uniquement en usage externe (baume, cataplasme, huile). Ne jamais la consommer par voie interne.

Les prunelles crues sont-elles comestibles ? 

Oui, mais elles sont très astringentes avant les gelées. Après gel, elles deviennent douces et délicieuses.

Où trouve-t-on le maceron ? 

Principalement sur les côtes atlantiques et méditerranéennes, parfois aussi à l’intérieur des terres. Il aime les sols riches et humides.

Pour aller plus loin

Nous vous rappelons que la cueillette sauvage comporte des risques, que vous pouvez découvrir ici. Il est indispensable d’être sûr à 100% de vos identifications avant de consommer une plante, quelle qu’elle soit.

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Sources

Goetz, P. & Hadji-Minaglou, F. Conseil en phytothérapie : Guide à l’usage du prescripteur. Lavoisier Tec & Doc (2019).

EMA. European Union monographs and list entries. European Medicines Agency. (2025) Disponible sur : https://www.ema.europa.eu/en/human-regulatory-overview/herbal-medicinal-products/european-union-monographs-list-entries.

Lorrain, É. Grand Manuel de phytothérapie. Dunod (2024).

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