5 plantes sauvages du mois d'août !

5 plantes sauvages du mois d'août !

Nous avons sélectionné 5 plantes sauvages comestibles et médicinales à cueillir au mois d’août: le tilleul, le pissenlit, la berce commune, l‘alliaire et le noisetier.

Abondantes, faciles à identifier et riches en usages, vous pourrez les trouver lors de vos cueillettes estivales. Qu’elles soient aromatiques, médicinales ou simplement délicieuses, elles offrent une belle porte d’entrée dans le monde de la cueillette.

Parce que chaque cueillette est une aventure, munissez-vous de votre couteau de cueillette, de votre panier et partez à la découverte des plantes sauvages !

Le tilleul (Tilia spp.)

On connaît bien les fruits riches en lipides, appelés fruits oléagineux, comme les noisettes ou les noix. En revanche, les fruits du tilleul sont beaucoup moins connus, alors qu’ils renferment eux aussi une graine riche en lipides.

La bractée que l’on peut observer à la base d’une inflorescence ou d’une infrutescence, est un signe caractéristique du tilleul. À l’intérieur de ses petits fruits secs se trouvent une ou deux graines riches en matières grasses, au léger goût d’amande. Une fois que vous maîtrisez leur cueillette, vous pouvez en ramasser rapidement une bonne quantité : c’est à la fois délicieux et énergétique !

Les feuilles du tilleul sont également comestibles une bonne partie de l’année, tant qu’elles ne sont pas tombées (le tilleul est un arbre à feuilles caduques). Elles sont particulièrement tendres et savoureuses au printemps, mais restent consommables plus tard dans la saison.

Le pissenlit (Taraxacum spp.)

Il existe plusieurs espèces de pissenlit. Pour les reconnaître, observez les feuilles : elles sont lobées, pointues, avec une nervure centrale bien arrondie. Elles portent généralement peu de poils.

Autre indice caractéristique : la plante produit un latex blanc quand on la coupe. Mais ce critère seul ne suffit pas pour l’identifier. En revanche, une tige creuse unique qui porte l’inflorescence est un bon indice d’un pissenlit.

Les jeunes feuilles sont idéales en salade, surtout lorsqu’on les mélange à d’autres. Pour récolter la racine, il faut creuser autour de la plante, en partant de l’extérieur, afin d’éviter de la casser : elle peut être ramifiée. Cette racine est tendre, peu fibreuse, de couleur beige à l’extérieur, et contient du latex.

Une fois coupée en petits morceaux, elle peut être poêlée une vingtaine de minutes. Elle développe alors une saveur rappelant celle du topinambour ou du salsifis. La cuisson réduit l’amertume.

Sur le plan médicinal, le pissenlit est reconnu pour ses propriétés diurétiques. On utilise aussi bien la racine que les feuilles.

La berce commune (Heracleum sphondylium)

Les fruits de la berce commune sont comestibles à tous les stades : frais, mûrs ou secs. On peut les trouver jusqu’en hiver, et ils offrent une saveur délicieuse, quelle que soit leur maturité.

Les feuilles sont composées de plusieurs parties : les folioles. On peut également consommer les jeunes feuilles, notamment les repousses d’automne, ainsi que les racines, au goût poivré et légèrement pimenté. Ces dernières peuvent être râpées crues, poêlées ou mixées pour préparer une huile aromatique et relevée.

Les graines sont traditionnellement réputées pour leurs vertus digestives et leur effet tonifiant.

Attention toutefois : la berce est une plante phototoxique. Il faut éviter de laisser son jus entrer en contact avec la peau exposée au soleil, au risque de provoquer des taches brunes voire des brûlures s’il y a en beaucoup. Une vigilance particulière est nécessaire pour ne pas la confondre avec la berce du Caucase, beaucoup plus dangereuse : cette dernière se reconnaît notamment à l’absence de rigole sur le pétiole et au manque de poils sur le dessus des folioles.

L’alliaire (Alliaria petiolata)

L’alliaire, une plante de la famille de la moutarde, se cuisine comme la moutarde ou le raifort. Elle est facile à identifier grâce à son odeur caractéristique : ses feuilles froissées dégagent un parfum d’ail mêlé à celui du chou. Quant à sa racine blanche, elle rappelle l’arôme piquant du raifort ou du wasabi ; c’est un peu notre wasabi sauvage !

Elle se prête à de nombreuses préparations : en tartinade, en pesto, ajoutée aux salades, dans des huiles aromatisées ou en accompagnement de poissons. Ses feuilles, plus ou moins amères selon les individus, sont rarement velues : un bon indice pour la distinguer de plantes proches. On peut aussi les consommer poêlées.

Les graines de l’alliaire sont également intéressantes : elles ont un goût piquant, proche de celui de la moutarde ou du wasabi, et sont riches en lipides. Pour les récolter, cueillez les tiges, puis frottez-les dans un sac en tissu ou entre vos mains pour en extraire les graines. Vous pouvez les mixer avec de l’huile de tournesol, du vinaigre, du sel et un peu de miel pour réaliser une moutarde maison. En ajoutant de la sauce soja, vous obtiendrez une version à la japonaise.

C’est aussi une plante médicinale, traditionnellement utilisée contre les affections respiratoires, les maux de gorge ou encore l’extinction de voix. Pour préparer un sirop, faites infuser, selon la saison, feuilles, racines, tiges ou fleurs fraîches, filtrez, puis ajoutez une grande quantité de sucre (environ 1,8 kg par litre d’infusion) pour une conservation à température ambiante. Sinon, conservez-le au frais, dans de petits flacons.

Le noisetier (Corylus avellana)

Le noisetier est un arbrisseau ou arbuste, présentant souvent de multiples petits troncs partant de la base. Il peut vivre plus de 60 ans et atteindre plus de 5 mètres de hauteur.

Ses feuilles sont arrondies, pointues (acuminées), à bords doublement dentés. Elles possèdent un pétiole velu et une base en forme de cœur. L’écorce, de couleur brunâtre, est peu crevassée, tandis que les jeunes rameaux présentent des lenticelles (de petits traits horizontaux qui facilitent la respiration).

Les noisettes mûrissent généralement entre août et septembre. Le moment idéal pour les récolter, c’est lorsqu’elles tombent naturellement au sol, mais elles peuvent aussi être consommées fraîches, directement sur l’arbre.

Riches en protéines, en bons lipides, en vitamines, en oligo-éléments et en minéraux, elles présenteraient un grand intérêt nutritionnel, notamment pour la régulation du cholestérol et du diabète de type 2. Leur huile, particulièrement riche en vitamine E, est également reconnue pour ses propriétés antioxydantes.

Les noisettes se conservent très bien, surtout lorsqu’on les garde dans leur coque, à l’abri de l’humidité, dans un endroit frais et bien aéré.

Pour aller plus loin

Nous vous rappelons que la cueillette sauvage comporte des risques, que vous pouvez découvrir ici. Il est indispensable d’être sûr à 100% de vos identifications avant de consommer une plante, quelle qu’elle soit.

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