Comment reconnaître l’agaric jaunissant ?
L’agaric jaunissant (Agaricus xanthodermus), parfois aussi appelé psalliote jaunissante¹, est un champignon faisant partie de la même famille que le champignon de Paris (Agaricus bisporus) et le rosé des prés (Agaricus campestris).
On le trouve un peu partout en Europe où il est commun à assez rare selon les régions²-⁴. Il pousse surtout à l’automne, souvent dans les parcs, les prairies, les bois jeunes, sur des sols plutôt riches en engrais²,³.
On le reconnaît à la présence d’un pied et d’un chapeau, à ses lames roses à brunes sous le chapeau et qui ne touchent pas le pied, à la présence d’un anneau épais sur le pied, à sa chair vivement et rapidement jaunissante et à son odeur d’effaceur d’encre (dite de phénol).
Toxicité de l’agaric jaunissant et symptômes d’intoxication
L’agaric jaunissant est un champignon toxique susceptible de provoquer un syndrome gastro-intestinal important (parfois désigné comme syndrome résinoïdien) qui se traduit par des nausées, vomissements et diarrhées quelques heures à peine après l’ingestion. C’est une intoxication non mortelle⁵,⁶.
On peut noter que l’agaric jaunissant a parfois été ou est encore considéré comme comestible dans certaines régions par certaines personnes⁷,⁸ mais les intoxications sont fréquentes⁵ et il doit donc aujourd’hui être considéré comme toxique.
Pour éviter les intoxications, il faudra donc ne pas en consommer et comme toujours être bien certain d’identifier correctement des champignons comestibles avant d’en manger.
Confusions possibles avec d’autres agarics
L’agaric jaunissant peut être confondu avec d’autres agarics comestibles tels que le rosé des prés, l’agaric des jachères (Agaricus arvensis) ou encore l’agaric anisé des bois (Agaricus sylvicola).
Le rosé des prés a un anneau très fin et n’a pas la chair jaunissante. L’agaric des jachères et l’agaric anisé des bois ont une chair qui jaunit lentement et une odeur anisée ou d’amande.
Pour bien identifier l’agaric jaunissant on peut se rappeler qu’il a un anneau épais, une chair qui jaunit vivement et rapidement et une odeur d’effaceur d’encre, de phénol.
Questions fréquentes sur l’agaric jaunissant
Comment reconnaître un agaric jaunissant ?
L’agaric jaunissant a un pied avec un anneau épais, une chair qui jaunit vivement et rapidement et une odeur d’effaceur d’encre.
L’agaric jaunissant est-il comestible ?
L’agaric jaunissant est un champignon toxique.
Quelle est la différence entre l’agaric jaunissant et le rosé des prés ?
Le rosé des prés a un anneau très fin, une odeur de champignon de Paris, et n’a pas la chair jaunissante.
Quels sont les symptômes après ingestion d’un agaric jaunissant ?
L’intoxication par l’agaric jaunissant conduit rapidement à des nausées, vomissements et diarrhées.
Où pousse l’agaric jaunissant ?
L’agaric jaunissant pousse souvent dans les parcs et jardins, souvent dans les endroits enrichis en engrais.
Que faire si on a mangé un agaric jaunissant par erreur ?
Il faut rapidement contacter un centre antipoison ou un professionnel de santé qui pourra rediriger vers un centre antipoison.
Pour aller plus loin
Nous vous rappelons que la cueillette sauvage des champignons comporte des risques, que vous pouvez découvrir ici les règles et précautions pour la cueillette.
Il est indispensable d’être sûr à 100% de vos identifications avant de consommer un champignon, quel qu’il soit.
Envie d’en savoir plus sur l’univers fascinant des champignons ? Inscrivez-vous à notre formation gratuite en 6 mails, pour balayer les idées reçues sur les champignons !
Pour en savoir plus sur les champignons cités, vous pouvez consulter nos vidéos Youtube.
Pour vous lancer dans des formations en ligne sérieuses et pédagogiques sur ces sujets, rendez-vous sur la page de nos formations en ligne sur les plantes sauvages et les champignons.
Vous pouvez aussi apprendre et pratiquer sur le terrain avec nos guides mycologues en nous rejoignant lors de nos stages de 2 jours.
Sources et références scientifiques
1. Romagnesi, H. Petit atlas des champignons. Bordas (1978).
2. Eyssartier, G. & Roux, P. Guide des champignons France et Europe. Belin (2024).
3. Courtecuisse, R., Duhem, B. & Vincenot, P. Champignons de France et d’Europe. Delachaux (2024).
4. GBIF. Global Biodiversity Information Facility. (2023) Disponible sur : https://www.gbif.org/.
5. de Kerimel, A. Comestibilité et toxicité du genre Agaricus L. en Europe. Bull. Société Linn. Nord-Picardie. 40‑41, 107‑113 (2025).
6. Govorushko, S., Rezaee, R., Dumanov, J. & Tsatsakis, A. Poisoning associated with the use of mushrooms: A review of the global pattern and main characteristics. Food Chem. Toxicol. 128, 267‑279 (2019).
7. Karunarathna, S. C. et al. Mycosphere Essay 8: A review of genus Agaricus in tropical and humid subtropical regions of Asia. Mycosphere J. 7, 417 (2016).
8. Maublanc, A. & Viennot-Bourgin, G. Champignons de France. vol. 2 Paul Lechevalier (1959).