Les richesses du noyer

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Les richesses du noyer

Connaissez-vous toutes les richesses du noyer ? Les bonnes noix, mais aussi les tisanes ou décoctions de feuilles et la teinture de brou ?

Le noyer commun Juglans regia (Juglans signifiant en latin « glands de Jupiter ») fait partie de la famille des Juglandacées. Appelé autrefois « noyer de Perse », il est originaire du Moyen-Orient, probablement de l’Iran.

 

Où le trouve-t-on et comment le reconnaître?

  • On peut croiser des noyers dans toute la France, en particulier dans le sud. Le noyer pousse surtout en plaine humide et agricole, en-dessous de 500 m d’altitude. C’est un arbre qui supporte les sols pollués par les nitrates et les métaux lourds.

    Le noyer Juglans regia
    Noyer Juglans regia
    Crédit : crabchick
  • Arbre à feuilles caduques, le noyer peut atteindre 30 m de hauteur et s’étaler largement, jusqu’à 25 m !
    Ses branches sont grosses, un peu tortueuses. Son tronc est droit et court.
    Son écorce gris clair est lisse quand il est jeune.  Avec l’âge, elle se fissure dans la longueur.
    Les feuilles sont alternes, grandes, divisées en 5 à 9 folioles ovales, la terminale étant la plus grande. Froissées, elles dégagent une odeur forte : celle du brou de noix.
  • La floraison a lieu en avril-mai. Chaque noyer porte à la fois des fleurs mâles et des fleurs femelles. Les fleurs mâles forment des chatons qui pendent au bout des rameaux. Les fleurs femelles ressemblent à de toutes petites boules verdâtres, réunies par groupes de 2 à 5 à l’extrémité des branches de l’année précédente.
  • Les fruits du noyer sont des drupes, à l’instar des abricots ou des prunes. Ils sont constitués du brou (c’est-à-dire l’enveloppe, verte et charnue), laquelle contient un noyau (qui est la coquille de noix) qui lui-même renferme la graine (constituée des deux cerneaux). Les « noix » que nous stockons chez nous sont donc, d’un point de vue botanique, des noyaux ! Et nous en mangeons les graines.Noix - credit Eran Finkle
  • En été, on peut cueillir les noix vertes et fabriquer une teinture de brou de noix. Mais c’est plutôt en automne que l’on récolte les noix pour la dégustation.

 

Bon à savoir :

  • Les feuilles et les racines du noyer produisent de la juglone. Cette molécule empêche de nombreuses autres plantes autour du noyer de germer et de respirer, et peut même avoir un impact sur les mammifères. C’est la raison pour laquelle selon une croyance populaire, mieux vaut éviter de siester sous un noyer… Mais pas de panique : dans un milieu naturel riche et varié, la concentration en juglone, régulée par la présence des autres végétaux, ne suffit pas pour nous intoxiquer !
  • Utilisé ponctuellement et sans excès, le noyer ne semble pas toxique. Par ailleurs, la juglone semble ne plus être présente dans les décoctions : celles-ci sont donc à privilégier aux infusions.

 

 

Comment utiliser le noyer ?

  • Feuilles et brou

    Noyer Juglans regia - credit Biodiversity Heritage LibraryIls sont riches en tanins, qui ont une action anti-oxydante, antiseptique, anti-inflammatoire et anti-diarrhéique. Ils peuvent également aider à faire baisser le taux de sucre dans le sang (glycémie).

    En interne, feuilles et brou ont des propriétés astringentes et cicatrisantes. Ils sont indiqués notamment en cas de colites intestinales ou maladie de Crohn, à utiliser de façon discontinue.

    -> Décoction : faire bouillir 20 g de feuilles de noyer ou 2 à 5 g de poudre de brou séché dans un litre d’eau. A boire en 2 ou 3 fois par jour.
    ->Teinture alcoolique : mixer 100 g de noix vertes (cueillies en été) avec 200 mL d’alcool à 70 à 90°, écraser, laisser macérer 2 semaines, filtrer.

    En externe, les feuilles et le brou peuvent soulager des affections de la peau démangeaisons liées à l’eczéma, le psoriasis, l’acné, l’impétigo, les verrues, les ulcères, les abcès, les brûlures superficielles, piqûres d’insectes, les aphtes.
    La décoction ou infusion peut s’appliquer directement sur la peau.
    On peut aussi faire des lavements ou gargarismes en cas d’inflammations des muqueuses buccales ou génitales.
    En masque sur le cuir chevelu, les feuilles ou de brou ont une action antipelliculaire et antimycosique.

    Par ailleurs, le brou de noix (la chair enveloppant le noyau) est utilisé en décoction pour teindre le bois, la peau ou les cheveux. Sa coloration est très persistante, attention si vous en ramassez!

  • Bourgeons

    Ils agissent sur le système digestif et rééquilibrent le transit intestinal. Ils peuvent être utiles suite à des infections répétées avec prise d’antibiotiques, afin d’aider à la cicatrisation de la muqueuse intestinale.
    On utilise aussi les bourgeons comme toniques veineux en cas de sensations de jambes lourdes et d’hémorroïdes.

    Chez les enfants, mieux vaut utiliser les bourgeons plutôt que les feuilles et le brou.

  • Et les noix ?

    Petites mines d’or nutritives, les noix sont riches en protéines, minéraux et oligoéléments (fer, magnésium, calcium, potassium, phosphore, manganèse, zinc, cuivre), en vitamines B et E, antioxydants, fibres et omega 3. Elles sont excellentes pour conserver un taux bas de LDL-cholestérol et prévenir les maladies cardiovasculaires ou métaboliques telles que le diabète de type 2.

    Quant à l’huile de noix, elle a une saveur fine qui peut sublimer de simples salades vertes. Elle ne doit pas être chauffée.

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