Bourse à pasteur, une plante comestible et médicinale

La bourse à pasteur (Capsella bursa-pastoris) est une plante sauvage très commune et abondante.

Son nom scientifique, Capsella bursa-pastoris, est inspiré de la forme des fruits. Capsella signifie “petite boîte”, bursa “sac” et pastoris, le pasteur ou le berger. Tout cela fait référence aux sacs autrefois portés par les bergers. Ces fruits sont comme des capsules qui renferment chacun une douzaine de petites graines jaunes, couleur qui s’accorde à leur goût de moutarde.

La plante se développe souvent en rosette, formée de feuilles basales profondément lobées. Les jeunes feuilles au centre de la touffe sont les plus tendres.
En vieillissant, les feuilles deviennent moins lobées et plus fibreuses.
Sur la tige, les feuilles caulinaires sont généralement peu lobées et embrassantes, entourant légèrement la tige comme un petit “câlin”.

La bourse-à-pasteur présente :

• Des feuilles lobées, parfois munies de petites dents et de poils dressés.

• Une odeur caractéristique de Brassicaceae lorsqu’on froisse une feuille : notes de chou, fanes de radis ou de navet, légèrement piquantes et soufrées.

• De petites fleurs blanches à quatre pétales en croix et six étamines.

• Des fruits en forme de cœur, appelés silicules, très reconnaissables.

• Une racine fine, adaptée à son caractère annuel.

La plante est polymorphe : certaines rosettes présentent des lobes fins et très découpés, d’autres des feuilles plus larges ou moins profondément marquées.

On la trouve sur les sols remués (cultures, friches, bords des chemins et très probablement dans votre jardin). Elle pousse presque partout dans le monde et ses petites fleurs blanches sont visibles toute l’année !

Elle se récolte facilement en prélevant le collet, un peu comme le pissenlit. Ses feuilles, que l’on consomme crues ou cuites comme un légume vert, offrent un goût doux, entre l’épinard et le chou. Appartenant à la famille des Brassicacées (chou, navet, radis…), elle est appréciée dans de nombreuses régions du monde.

Ce n’est pas un hasard si les fruits ont un goût de moutarde… car la moutarde et la bourse à pasteur font justement partie de la même famille botanique : celle des Brassicacées, anciennement appelée Crucifères. En effet, les pétales des fleurs de cette famille sont disposés en croix.

On retrouve cette caractéristique chez le chou, le colza, le navet, etc. Pour ce qui est de la bourse à pasteur, ses feuilles sont excellentes en salade, on peut aussi manger ses fleurs directement crues, et avec les graines, préparer une sorte de moutarde.

En plus de son intérêt culinaire, la bourse à pasteur est aussi une plante médicinale traditionnelle. Elle n’est pas reconnue aujourd’hui mais elle était autrefois considérée comme une plante du sang. Elle aurait des propriétés hémostatiques, c’est-à-dire efficace pour arrêter les écoulements de sang.

Elle figurait déjà dans les traités de médecine de l’Antiquité. Traditionnellement, les femmes peuvent la prendre en tisane pour réduire les saignements lors des règles et on peut aussi l’appliquer localement en compresse imbibée contre les saignements de nez. Mais attention, cette plante est déconseillée au moins de 18 ans.

Elle est aussi citée pour : aider à cicatriser, soulager les aphtes, les maux de gorge, tonifier la circulation sanguine, apaiser certaines diarrhées …

On pourrait confondre la bourse-à-pasteur avec le pissenlit,  mais contrairement à celui-ci :

• • la bourse-à-pasteur ne produit pas de latex blanc lorsqu’on casse la feuille ;

  • son odeur rappelle les choux, et non celle du pissenlit.

Avec la crépide à feuilles de bourse-à-pasteur (Crepis bursifolia) : une plante qui, elle, produit un latex. Elle n’est pas toxique mais rappelle l’importance de toujours vérifier son identification avant de cueillir.

La bourse-à-pasteur se reconnaît à ses feuilles lobées en rosette, ses petites fleurs blanches à quatre pétales et surtout ses fruits en forme de cœur. En froissant une feuille, son odeur rappelle le chou ou le radis.

Elle pousse partout : chemins, friches, jardins, sols retournés, sols secs ou caillouteux. C’est l’une des plantes sauvages les plus communes en France métropolitaine.

Traditionnellement, elle est utilisée comme hémostatique pour stopper les petits saignements, apaiser les règles abondantes, soulager les aphtes, soutenir la circulation et calmer certaines diarrhées.

Oui, surtout avec le pissenlit ou la crépide à feuilles de bourse-à-pasteur. Le bon repère : la bourse-à-pasteur ne produit jamais de latex blanc et dégage une odeur de Brassicaceae.

Oui, elle est généralement sans danger lorsqu’elle est bien identifiée. Comme toutes les Brassicaceae, elle contient des composés soufrés légèrement irritants à forte dose, mais reste une espèce douce et peu piquante.

Nous vous rappelons que la cueillette sauvage comporte des risques, que vous pouvez découvrir ici les règles et précautions pour la cueillette. Il est indispensable d’être sûr à 100% de vos identifications avant de consommer une plante, quelle qu’elle soit.

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