Connaissez-vous le tussilage (Tussilago farfara), la plante pour la toux ?
On l’appelle aussi le “pas-d’âne” car ses feuilles ont une forme de sabot. Elle est caractéristique du retour du printemps et selon Pierre Lieutaghi certains la surnommaient autrefois “le fils avant le père” car elle fleurit bien avant l’apparition des feuilles, tout comme la pâquerette (Bellis perrenis) !
Concernant ses propriétés médicinales, tout est dans le nom ! “Tussilago” est la contraction des termes latins “tussis”=toux et “agere”=chasser. Littéralement, “chasser la toux”. Elle contient 6 à 10% de mucilages et a donc des propriétés similaires à la mauve.
Côté botanique, on la reconnaît à ses hampes florales d’une quinzaine de centimètres qui apparaissent avant les feuilles. Les feuilles sont radicales peuvent atteindre 20 à 30cm de diamètre, elles sont cordées, leurs lobes sont peu profonds et munis de petites dents noirâtres. Le revers de la feuille est relativement blanc et duveteux.
On les trouve sur les sols perturbés, les galets, les dunes, les falaises érodées, les éboulis… dans quasiment toute l’Europe et elles fleurissent au mois de mars. Pour plus d’informations sur sa répartition, rendez-vous sur e-flore.
Certains cuisinent les feuilles en beignets, mais attention tout de même à ne pas les consommer en trop grandes quantités car elles contiennent des alcaloïdes pyrrolizidiniques, toxiques pour le foie. Les capitules peuvent être consommés crus et cuits, de même que les feuilles, particulièrement lorsqu’elles sont jeunes.
La cendre de feuilles séchées et brûlées, selon François Couplan, est utilisée comme alternative au sel !
Attention à ne pas la confondre le tussilage avec les pétasites, qui ne sont pas spécialement plus toxiques mais beaucoup moins bons.
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