La carotte sauvage est une plante que l’on peut rencontrer couramment en pleine nature. Cette plante comestible, aux nombreuses propriétés, peut parfois être confondue avec d’autres. Voici comment la reconnaître sans se tromper.
Reconnaître la carotte sauvage
À un certain stade de floraison, aucune confusion n’est possible. Si vous observez une fleur stérile au centre, de couleur bordeaux, qui noircit ensuite, vous êtes en présence d’une carotte sauvage.
Lorsque la plante est en fleur, on peut observer des bractées très caractéristiques. Ces structures, très découpées et fines, sont dites pennatiséquées. Leurs segments sont fins, aux bords extérieurs scarieux, et peuvent être divisés en trois, cinq ou sept parties.
La carotte sauvage est poilue sur l’ensemble de la plante. Ses feuilles sont deux fois pennées, c’est-à-dire composées d’un premier niveau de folioles, elles-mêmes subdivisées une deuxième fois. Une troisième division devient rare et difficile à distinguer.
Le pétiole (la base du limbe), quant à lui, forme une rigole, on dit qu’il est canaliculé. Et surtout, la présence de poils est un élément déterminant : dans la famille des Apiacées, quatre plantes mortelles n’en possèdent aucun (la grande cigüe, la petite cigüe, la cigüe vireuse et l’oenanthe safranée).
Vous souhaitez en savoir plus sur les plantes toxiques de la même famille que la carotte ? Consultez cet article et celui-ci.
Autre indice pour confirmer votre identification : la racine dégage une forte odeur de carotte.
Enfin, après la fécondation, l’ombelle de la carotte sauvage se referme. Tous les pédoncules se courbent alors vers l’intérieur, un autre signe distinctif.
Confusion avec l’achillée millefeuille
La carotte sauvage est parfois confondue avec l’achillée millefeuille, ou considérée comme faisant partie de la même famille. C’est une erreur : la carotte appartient aux Apiacées (anciennement appelées Ombellifères), tandis que l’achillée fait partie des Astéracées.
Les Apiacées se reconnaissent notamment à leur inflorescence en ombelle : tous les pédoncules floraux partent d’un même point, comme les baleines d’un parapluie. L’achillée, en revanche, forme un corymbe de capitules : ses pédoncules sont insérés à différentes hauteurs, mais les fleurs s’alignent à peu près sur un même plan
Chez l’achillée, ce que l’on prend pour une fleur unique est en réalité un capitule, composé de multiples fleurs minuscules : des fleurs tubulées au centre, et des fleurs ligulées (plates) en périphérie, comme chez la pâquerette.
Autre distinction facile à repérer : l’odeur. L’achillée dégage une fragrance aromatique bien marquée rappelant les herbes de Provence, tandis que les Apiacées, dont la carotte sauvage, ont une tout autre odeur. Leurs fleurs, par ailleurs, possèdent cinq pétales.
Comestibilité de la carotte sauvage
Bonne nouvelle : tout se mange dans la carotte sauvage. Cela comprend :
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Les racines,
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Les feuilles,
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Les jeunes tiges,
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Les inflorescences en bouton,
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Les inflorescences épanouies.
Vous pouvez les intégrer dans vos salades, vinaigrettes, ou encore en faire des beignets. Les fruits, très puissants en goût, évoquent le zeste de citron, la poire mûre et la carotte. Ils peuvent être utilisés dans des boissons ou des sirops.
Des propriétés médicinales intéressantes
Les fruits secs sont réputés pour leurs bienfaits. Ils facilitent la digestion, soulagent les ballonnements et lourdeurs, et favorisent la montée de lait. Ce sont des fruits galactogènes, comme les graines de fenouil.
Mais attention : les fruits de la carotte sauvage sont phototoxiques. En cas de contact avec la peau suivi d’une exposition au soleil, ils peuvent provoquer des brûlures ou des irritations cutanées. Par ailleurs, ils sont déconseillés aux femmes enceintes, car ils exercent une action tonique sur l’utérus.
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