Dimitri nous partage son expérience de la permaculture

Le Chemin de la Nature a choisi de donner la parole à Dimitri afin qu’il nous partage le nouveau mode de vie qu’il a choisi il y a quelques années reposant sur la permaculture. Nous le remercions sincèrement pour son témoignage et nous sommes ravis de découvrir les projets qui fleurissent toujours plus nombreux autour des plantes sauvages.

Voici le témoignage de Dimitri :

Qui suis-je ?

Je m’appelle Dimitri, et j’habite dans le Limousin en Haute Vienne. Depuis quelques années je me suis lancé dans le jardinage écologique et c’est devenu un de mes passe-temps préférés.

Afin de partager les belles valeurs de l’autonomie et de la nature au travers du web, j’ai créé un site qui s’appelle Jardinautes, sur lequel je partage des infos sur le jardin potager, les plantes sauvages comestibles et médicinales, les champignons, les poules et la permaculture.

 

Je tiens à remercier Le Chemin de la Nature pour m’avoir permis de m’exprimer sur leur site et au plaisir de pouvoir échanger avec certain(e)s d’entre vous.

 

Il y a quelques années, j’étais étudiant en environnement et mon père m’a parlé de la “permaculture”. J’avoue qu’au début j’ai pensé que c’était un nouveau concept écologique un peu loufoque. Mais en creusant un peu, j’ai découvert quelque chose de bien plus sérieux et profond. Une philosophie qui pourrait radicalement changer notre rapport à la nature, en la protégeant plutôt qu’en l’exploitant. La permaculture est un mode de vie qui permettrait de vivre avec la nature et non contre elle. Je souhaitais vous en parler dans cet article, vous donner ma vision, en rapport avec ma passion pour le jardinage écologique.

Qu’est-ce que la permaculture ?

La permaculture, telle que je la conçois, est une approche écologique et durable qui vise à produire et vivre en respectant les écosystèmes. Le terme est souvent utilisé pour les activités de jardinage ou pour des fermes. 

Cette philosophie vise à créer des systèmes autonomes et productifs en utilisant des techniques naturelles et en prenant en compte les relations et les interactions entre les plantes, les animaux et l’environnement. En gros, vivre en respectant la nature.

La permaculture peut être appliquée à de nombreux domaines, comme l’aménagement paysager, l’agriculture, la construction, la gestion des déchets, l’énergie et la gestion de l’eau. Elle vise à créer des écosystèmes qui répondent aux besoins humains tout en préservant la santé de l’environnement. Bien loin de notre mode de vie actuel !

Intérêt des plantes sauvages dans un écosystème

Dans mon apprentissage de la permaculture, aussi humble soit-il, une grande importance est accordée aux plantes sauvages et à leur rôle déterminant dans les écosystèmes. 

Les plantes présentes dans la nature ou dans nos jardins sont souvent (à tort) considérées comme des “mauvaises herbes”. Nous avons même la fâcheuse tendance à les détruire… sans forcément se rendre compte de leur utilité.

Avec une vision un peu plus “perma”, elles sont plutôt vues comme faisant partie intégrante de l’écosystème et ont souvent des fonctions utiles et bénéfiques que l’on ne soupçonne pas toujours.

Les plantes sauvages peuvent être utiles de différentes manières dans les écosystèmes :

  • Abris pour les animaux : les plantes sauvages peuvent fournir un habitat pour les oiseaux, les insectes et d’autres animaux.
  • Nourriture : de nombreuses plantes sauvages sont comestibles et peuvent être utilisées par l’homme ou les animaux pour se nourrir.
  • Améliorer la qualité du sol : certaines plantes sauvages ont des racines plus ou moins profondes qui peuvent aider à améliorer la structure du sol et à fixer l’azote par exemple.

En général, les plantes sauvages permettent d’augmenter la diversité et la productivité d’un système naturel. C’est pourquoi il est primordial de bien les identifier et ne pas les détruire (trop), pour maintenir cet équilibre. 

En tant que jardinier amateur, j’ai trouvé cette approche très sensée à l’échelle de mon potager.

Apprendre à identifier les plantes sauvages comestibles et médicinales

Sachant tout cela, j’ai commencé à m’intéresser aux plantes sauvages qui poussaient autour de chez moi. Alors oui, ce n’est pas toujours évident et il faut se former. Il y a plusieurs façons d’apprendre à reconnaître les plantes sauvages :

 

  • Acheter un guide illustré de reconnaissance des plantes sauvages. Le mieux est de choisir un guide qui présente les plantes de sa région, car les espèces varient d’un endroit à un autre.
  • S’inscrire à des cours ou des formations sur le sujet (en présentiel ou en ligne). Il existe de nombreuses organisations et groupes qui proposent des cours et des ateliers sur la reconnaissance et l’utilisation des plantes sauvages, comme Le Chemin de la Nature avec la Formation du Cueilleur.
  • Faire une promenade de reconnaissance des plantes sauvages avec un expert ou un groupe de personnes intéressées par le sujet. Cela vous permettra de voir et d’apprendre sur le terrain, en compagnie de personnes qui connaissent déjà les plantes.
  • Faire des recherches sur internet. Vous trouverez de nombreuses informations sur les plantes sauvages comestibles et médicinales en ligne. J’ai par exemple une partie de mon blog consacrée à ce sujet : Les plantes sauvages sur Jardinautes.

 

Il est important de noter que la reconnaissance des plantes sauvages nécessite de la pratique et de la patience. Et surtout, si vous voulez les consommer ou les utiliser à des fins médicinales, il faut être à 100% sûr dans l’identification !

Permaculture, plantes sauvages et potager

En tant que jardinier, depuis quelques années, j’essaie donc de respecter à mon échelle, l’écosystème de mon jardin potager. Voici quelques actions que j’ai mises en place : 

  • Je laisse pousser les plantes sauvages spontanées autour des mes cultures et dans le jardin d’une manière générale. Je me suis aperçu que mon jardin grouillait de vie en faisant cela !
  • J’ai installé au niveau de ma serre des fûts de récupération d’eau de pluie. Cela me permet de ne pas utiliser l’eau du robinet pour arroser mes cultures,
  • Je paille mes cultures, afin de maintenir l’humidité du sol et ainsi limiter les arrosages,
  • J’ai planté des arbustes cools comme l’arbousier qui donne des petits fruits que les oiseaux adorent,
  • Je ne taille pas mes arbustes au printemps (période de nidification des oiseaux) mais plutôt l’hiver,
  • J’essaie d’associer des plantes entre elles pour qu’elles s’aident mutuellement (tomates, basilic, oeillets d’Inde par exemple),
  • Je prends soin de mon sol, je le nourris avec du compost issu de mes propres déchets, ainsi la terre est riche et pleine de vie.
  • Au lieu de détruire les orties, je les prélève intelligemment et j’en fais des soupes et de l’eau d’ortie super bonne pour la santé.

Bref, ceci n’est qu’une partie de ce que je fais, mais ça vous donne une idée de l’état d’esprit général de la chose : travailler avec la nature et non contre elle.

Si vous n’avez pas encore sauté le pas de vous inscrire à des formations du Chemin de la Nature, nous avons également une chaîne youtube avec des centaines de vidéos en accès libre.