Pourquoi la nature nous fait du bien

Ceux qui font des câlins aux arbres et se baladent régulièrement dans la forêt le savent déjà : la nature recentre. A côté de ça, les études démontrant les bénéfices de la nature sur le bien-être se multiplient. Réalisées dans des domaines aussi variés que la médecine, la psychologie ou les sciences cognitives, elles démontrent que l’intuition ancienne selon laquelle la nature nous fait du bien est bien réelle.

Voici donc quelques arguments supplémentaires pour prendre le vert.

 

 

  • Parce que la nature permet de mieux vieillir 

    La fréquentation des parcs publics pendant l’enfance et à l’âge adulte peut ralentir le déclin cognitif des personnes âgées, explique cette étude parue en janvier 2018 dans Social Science & Medicine, menée en Ecosse auprès de septuagénaires autour des paysages qu’ils ont fréquentés depuis leur enfance. Une autre étude, réalisée auprès d’Écossais également, démontre que les personnes vivant près de lieux verdoyants ont un taux de mortalité 16% plus bas que leurs voisins plus urbains.

  • Parce que la nature déstresse, améliore l’humeur et l’estime de soi

    Etre dehors et vadrouiller à l’air libre réduit le stress et la dépression. En Suède, sur le campus universitaire d’Alnarp, on soigne les pathologies liées au stress (burn-out) et les suites d’AVC au sein d’un jardin de réhabilitation. La thérapie est remboursée par la Sécurité sociale. Le contact avec la nature, la vue des arbres, du ciel, entendre les oiseaux contribueraient même au bien-être mental de façon immédiate et plusieurs heures après – en particulier chez les personnes les plus impulsives, montre cette étude menée sur 108 personnes vivant en milieu urbain et parue en 2018 dans BioScience. Selon une autre étude, faire des choses physiques (sport, marche, cueillette, observation naturaliste, etc.) dans la nature améliore à la fois l’estime de soi et l’humeur, plus particulièrement chez les malades mentaux. Par ailleurs, les femmes enceintes en contact régulier avec la nature ont de plus basses pressions sanguines et attendent des bébés plus gros.

    la grande bardane

  • Parce que la nature réduit le risque de maladies chroniques et fait mieux dormir

    C’est ce que des chercheurs de l’Université d’East Anglia ont déduit d’une étude parue dans Environmental Research en juillet 2018 à partir des données provenant de plus de 140 études sur plus de 290 millions de personnes. Cette méta-analyse montre que l’exposition aux espaces verts réduit significativement le risque de diabètes de type 2, maladies cardiovasculaires, mort prématurée, naissance prématurée, stress et haute pression artérielle pour les personnes en contact régulier avec de la verdure, qu’elle améliore leurs chances d’être en bonne santé et d’avoir un meilleur sommeil. Les données provenaient de 20 pays, dont la France, l’Allemagne, le Royaume-Uni, les Etats-Unis, l’Espagne, l’Australie ou encore le Japon.

  • Parce que les arbres boosteraient nos défenses

    Des recherches au Japon suggèrent que les phytoncides (des molécules ayant notamment des propriétés antibactériennes) expulsés par les arbres pourraient expliquer les propriétés bénéfiques des bains d’arbres, parmi lesquelles la fabrication de protéines anti-cancéreuses et une revivification du système immunitaire.

  • Parce que la nature fait bouger

    Les gens vivant près des arbres et espaces verts sont moins susceptibles d’être obèses, inactifs, ou dépendants d’antidépresseurs, selon un rapport de 2016 fait par 11 chercheurs de l’Institut pour la politique environnementale européenne (IEEP), qui se sont basés sur plus de 200 études. Ils ont montré aussi que vivre près du vert a des bénéfices pour le développement des enfants, qui v

    oient leurs risques de développer des allergies ou des problèmes comportementaux réduits.

    exercice physique indispensable

  • Parce que la nature améliore la mémoire, l’attention et la concentration

    Une étude parue en 2017 et menée sur plus de 2 500 enfants de 6 à 10 ans à Barcelone montre que les écoliers qui sont régulièrement en contact avec la nature ont une mémoire de travail et une attention un peu plus élevées que ceux qui n’ont que rarement de contact avec elle. Une autre étude parue en 2008 démontre la même chose chez des adultes.

  • Parce que les activités « sauvages » rendent heureux et nous reconnectent à la nature

    Dans un contexte de disparition de la biodiversité et d’extension de l’urbanisation, une majeure partie de la population se coupe de la nature. C’est ce que les scientifiques appellent « extinction de l’expérience« , ou perte des interactions humain-nature, qui non seulement diminue les bénéfices liés à la santé et au bien-être, mais aussi décourage les émotions, attitudes et comportements positifs vis-à-vis de la nature, dans une sorte de cercle vicieux.

    Heureusement, on peut remédier à cela ! Une étude parue dans Plos One s’est intéressée à 18 500 volontaires qui devaient faire « quelque chose de sauvage » chaque jour pendant 30 jours consécutifs : plantation de fleurs pour les abeilles, nourrissage d’oiseaux, etc. Ils devaient aussi exprimer leur sentiments de connexion à la nature, de santé et de bonheur. Le nombre de personnes rapportant une santé « excellente » augmenta de 30%, en parallèle du sentiment de bonheur et de la connexion avec la nature. La connexion à la nature s’auto-entretient !

  • Parce qu’une biodiversité riche et fonctionnelle est tout simplement indispensable à la vie humaine

    C’est ce qu’a très clairement démontré cette étude parue en 2014 dans Biodiversity and Conservation

     

  • Enfin, parce qu’elle peut aider à combler le trou de la Sécu !

    Si tout ce que la nature nous apporte en termes de bien-être est incommensurable, certains ont tenté de le chiffrer. Selon un rapport de mai 2016 réalisé par des économistes pour l’Union nationale des entreprises de paysage, « les espaces verts réduisent la prévalence de nombreuses maladies et s’accompagnent en conséquence d’une moindre sollicitation du système de soins, et donc d’économies pour l’Assurance maladie ». Et pour une hausse de 10% de la densité d’espaces verts, les auteurs estiment la réduction des frais médicaux à 56 millions d’euros par an du fait de la réduction de la prévalence de l’asthme, et à 38 millions d’euros par an du fait de la réduction de la prévalence de l’hypertension.

  • …et une dixième pour la route : parce que c’est beau.

 

Sur ce, on vous souhaite de belles balades et de belles cueillettes  !

 

Fondé par Christophe de Hody, Le Chemin de la Nature a pour objectif de transmettre la connaissance des plantes sauvages et leurs usages aux futurs cueilleurs. Nous organisons des sorties, ateliers et stages sur le thème des plantes sauvages comestibles et médicinales, et de la naturopathie. Ces balades s’adressent autant aux novices qu’aux initiés, chefs cuisiniers, permaculteurs, mais aussi aux entreprises et écoles.
Les événements à venir :
https://www.lechemindelanature.com/balades-et-ateliers/